Focus féminisme
Samedi 4 juin : 18h15' / 20h15'

Pour sa 8ème édition, le Festival Ciné-Palestine souhaite exposer le travail de cinéastes palestiniennes ou plus largement du monde arabe qui, des années 1930 à aujourd’hui, se sont attachées à mettre en lumière la résistance des Palestiniennes face à l’occupation, ainsi qu’à contester l’hégémonie masculine dans la sphère intime comme publique.
Toute la programmation du festival (26 mai – 9 juin) est à retrouver sur www.festivalpalestine.paris

Samedi 04 juin à 18h15'
SOUHA : SURVIVRE À L'ENFER
Réal. Randa Chahal Sabbag
2000, France, VOSTF, 56' - Documentaire
Militante communiste chrétienne, originaire du Sud Liban qu’elle a toujours connu sous occupation israélienne, Souha Béchara tente d’assassiner le général Lahd, chef de l’armée du Liban Sud, armée supplétive d’Israël. Grièvement blessé, il échappe de peu à la mort.
À 21 ans, Souha est emprisonnée et longuement torturée. Elle passera 10 ans au camp de Khiam, dont 6 à l’isolement total. Le 24 mai 2000, après 23 ans d’occupation, Israël se retire du Liban Sud. Le camp de Khiam est pris d’assaut par la foule.
Le film retrace le retour de Souha à son village de Deir Mimas et au camp de Khiam, à l’endroit même où elle a tenté d’assassiner le général Lahd.
Projection suivie d'un échange avec Souha Béchara, modéré par Assia Zaino, chercheuse, autrice de l'ouvrage "Des hommes entre les murs - Comment la prison façonne la vie des Palestiniens" (2016, Agone)
Samedi 4 juin à 20h15'
MUSSOLINI'S SISTER
Réal. Juna Suleiman
2021, Palestine, VOSTF, 70' - Documentaire
Dans un documentaire teinté de fiction, nous rencontrons la vieille Hiam, une Palestinienne de Nazareth. Nous la suivons chez le coiffeur, épilant sa lèvre supérieure ou se traînant jusqu’au lit. Les gestes quotidiens de sa vie acquièrent une signification supplémentaire car la réalisatrice Juna Suleiman, sa petite-fille, fait accompagner de nombreuses scènes par des monologues de Hiam.
Peu à peu, nous obtenons une image de son passé : son mariage, sa famille et son frère riche, qui porte le prénom remarquable de Mussolini. La vie de Hiam touche à sa fin, il ne reste que quelques fils pour relier cette femme solitaire et aigrie au monde extérieur : le téléphone, la télévision, sa gouvernante et son fils Mbadda, âgé de 55 ans, qui, comme Hiam, est franc et sarcastique.
À travers le petit monde oppressant de la protagoniste, « Mussolini’s sister » offre un regard original et sobre sur de grands thèmes tels que le mariage arrangé, la solitude, le déclin et le racisme.
Projection suivie d'un échange avec Juna Suleiman, réalisatrice.
